Les techniques chirurgicales

Il existe 2 types de techniques opératoires différentes visant à:

  •     soit une restriction volémique (anneau gastrique et sleeve gastrectomy)
  •     soit la combinaison d’une restriction volémique et d’une malabsorption (bypass gastrique et switch duodénal)

L'anneau gastrique

Cette intervention était la plus répandue au début des années 2000 et est progressivement supplantée par la sleeve gastrectomy. La perte pondérale avec l’anneau est uniquement liée à la restriction volémique qui peut être réglée par ajustement en piquant dans le boitier. Le réglage

est facile, le séjour hospitalier très court (24 heures) permettant une reprise rapide des activités. Il est contre-indiqué chez les « sweet-eaters » (mangeurs de sucré), en présence d’une hernie hiatale ou chez les personnes ayant tendance au grignotage. Les effets secondaires les plus fréquents sont: ascension gastrique au-dessus de l’anneau, migration intra-gastrique, fuite ou retournement du boitier, reflux gastro-oesophagien limitant les possibilités de réglage et de par là même la satiété.

La sleeve gastrectomy

La sleeve gastrectomy, d’apparition plus récente, permet une perte pondérale d’une part par la restriction volémique et d’autre part, par l’apparition d’une satiété suite à la diminution du taux de ghréline, hormone  produite par l’estomac qui stimule l’appétit.

Ce préocédé consiste à tubiliser la petite courbure gastrique par application de plusieurs agrafages depuis la région pré-pylorique (3 cm) jusqu’au niveau de l’angle de Hiss. Le corps gastrique restant est extériorisé par une contre-incision dans le flanc gauche.

Cette technique s’accompagne d’une oedème post-opératoire marqué, nécessitant d’avoir recours à une alimentation liquide pendant un mois, associée à la prise d’IPP (anti-acides).

Les complications les plus fréquentes sont: vomissement liés à l’importance de l’oedème, fistule à la partie supérieure du manchon suite à l’hyperpression secondaire de l’oedème, sténose cicatricielle nécessitant parfois la mise en place temporaire d’une prothèse. Le résultat à court terme semble très prometteur.  Cette technique peut être réalisée en seconde intention après échec de l’anneau.

Le bypass gastrique

C’est l’intervention bariatrique avec le recul le plus important. Cette technique consiste à isoler un néogastre à la partie supérieure de l’estomac, sur lequel est anastomosé une anse en Y de 150 cm, prélevé à 50 cm

de l’angle de Treitz. On rétablit ensuite la continuité au pied de l’anse.

En première intention, il s’adresse aux patients présentant un BMI élevé, porteurs d’une hernie hiatale ou d’un reflux gastro-oesophagien invalidant, diabétiques de type 2 ou « sweet-eaters ». En seconde intention, cette technique est réalisée après échec de gastroplastie par anneau ou d’une sleeve gastrectomy ou de gastroplastie type Mason.

Les effets secondaires sont les ulcères, les troubles du transit, les phénomènes de dumping syndrome. L’intervention nécessite la prise de suppléments vitaminiques à vie.

Le switch duodénal

C’est une combinaison d’un mécanisme de restriction(sleeve) et de malabsorption (type bypass) qui peut être réalisée en première intention ou après échec d’une sleeve gastrectomy.