Hémodialyse à domicile : une meilleure qualité de vie pour le patient

09/03/2022

Depuis le mois de février, le service de dialyse extra-hospitalière (DEH) permet à ses patients de réaliser une hémodialyse à domicile : une nouvelle technique qui demande des semaines de formation mais qui offre une meilleure qualité de vie.

La dialyse à domicile n’est pas une nouveauté au GHdC : « Depuis 1996, nous pratiquons la dialyse péritonéale qui, elle, ne nécessite pas de circuit sanguin extracorporel mais un cathéter abdominal » précise Marylène Tarin, infirmière coordinatrice de la dialyse extra-hospitalière (DEH). La technique d’hémodialyse à domicile, par contre, est toute récente dans l’institution : « La particularité de cette dialyse est qu’on réalise une hémodialyse à bas débit, 25 à 30L de dialysat (fourni sous forme de poches prêtes à l’emploi) suffisent contre une moyenne de 120L pour une hémodialyse traditionnelle. »  

Une machine adaptée au patient

La machine du domicile est quelque peu différente de celles utilisées au sein du centre. Plus petite, moins compliquée, elle a été conçue pour faciliter au maximum son utilisation par le patient. Celui-ci bénéficie d’une formation dispensée dans les locaux de la DEH durant 4 à 6 semaines afin d’apprivoiser la nouvelle technique (montage, connexion, alarmes, surveillance de l’accès vasculaire et auto-ponction). Quand les compétences sont acquises, le patient peut commencer son traitement en toute autonomie. « Notre équipe est hyper motivée et enthousiaste pour relever ce nouveau défi. Elle passera régulièrement au domicile du patient afin de s’assurer que tout se passe au mieux, évidemment » précise le Dr Blaise Anthonissen néphrologue référent du projet.

De nombreux avantages

Les avantages de l’hémodialyse à domicile sont nombreux. Il y a une diminution en termes de trajets (gain de temps et d’argent), une meilleure organisation du temps qui conduit au maintien d’une vie sociale et/ou professionnelle. Les séances de dialyse s'effectuent à raison de 5 à 6 fois par semaine et sont d'une durée plus courte, de l’ordre de 2h à 2h30 ce qui explique la meilleure tolérance des séances, la diminution du temps de récupération post-dialytique, l’amélioration de la tension et permet ainsi d’éviter un long break entre les dialyses. « La dialyse est adaptée aux conditions personnelles de chacun et le fait de conserver une certaine autonomie apporte un mieux-être psychologique » souligne Marylène Tarin.

Evidemment, comme pour chaque technique, il peut y avoir quelques soucis. Ceux rencontrés au domicile sont souvent liés à des complications au niveau de l'accès vasculaire (difficultés de ponction de la fistule artério-veineuse, cathéter un peu capricieux …). Dans ce cas, l’équipe intervient jusqu’à la résolution du problème.

Cette nouvelle offre de soin a déjà convaincu de nombreux patients au sein du GHdC. Les formations des patients commencent donc à se mettre en place. « Nous envisageons également de proposer cette nouvelle technique aux patients vivant en maison de repos afin de leur éviter la lourdeur du transport, les coûts élevés de celui-ci et l’attente à l’hôpital » espère le Dr Blaise Anthonissen.

 

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