Difficultés sexuelles

Ejaculation précoce

Pour les hommes, les dysfonctions sexuelles les plus fréquentes sont l’éjaculation précoce (1 homme sur 3 en souffre). L’éjaculation précoce touche en général l’homme jeune. Sachez cependant que l’on ne guérit pas d’une éjaculation précoce avec le temps. Une prise en charge est nécessaire. En général, en 12 consultations la plupart des hommes voient leur temps de pénétration avant l’éjaculat augmenter. Nous abordons, en général, une approche sexologique fonctionnelle où nous travaillons avec le patient toute une série de savoir-faire et de savoir être : nous aborderons entre autre les thèmes comme les positions, la parole, le périnée, les pensée, etc.

Au besoin, sachez également qu’il existe un médicament, le Priligy (dapoxetine), qui permet d'éjaculer moins vite. Celui-ci pourra être prescrit si le bilan médical complet montre qu'il est approprié. 

Les troubles de l'érection

Les troubles de l’érection touchent 25% des hommes de plus de 65 ans, 55 % des hommes de plus de 75 ans et 77% des hommes de plus de 80 ans. Les troubles de l’érection sont l’incapacité persistante, ou répétée, d’atteindre ou de maintenir une érection suffisante jusqu’à la complétion de l’acte sexuel. Pour ces hommes âgés d’au moins 65 ans, les troubles de l’érection apparaissent malgré une sexualité épanouissante auparavant. Pour d’autres, et cela concerne 9% des hommes de moins de 40 ans, les troubles de l’érection peuvent apparaitre tôt et persister sans jamais avoir pu permettre une vie sexuelle satisfaisante auparavant. Cette situation est très douloureuse et très difficile à vivre pour ces jeunes patients car ils remettent souvent leur virilité en cause.

Il existe une solution médicamenteuse pour ce trouble:  une gamme d’IPDE5, plus souvent connu sous le nom de pilule bleue. Cette dernière pourra vous être prescrite suite à un bilan de santé global et l’analyse de votre traitement médicamenteux. En outre, un suivi sexothérapeutique pourra vous être conseillé. Lors de celui-ci, nous pourrions aborder vos pensées, vos fantasmes et vos manières d’initier le rapport sexuel, la manière d’entreprendre les choses. Nous travaillerons sur votre propulsivité, vos mouvements de bassin, etc. toute une série de techniques aussi bien psychologiques que sexologiques pourront vous être apprises.

L’anéjaculation

15 % de la population masculine souffre également d’anéjaculation (ou incapacité d’éjaculer). Le patient ne peut finir le rapport sexuel par une éjaculation ou un orgasme malgré toutes les stimulations adéquates, c’est-à-dire malgré un désir certain, une excitation et une érection normales. Cette incapacité peut être généralisée, c’est-à-dire en toutes circonstances. Elle peut aussi être circonstancielle : le sujet peut obtenir une bonne érection et une bonne éjaculation, mais dans des circonstances particulières (par exemple: la masturbation procure l’orgasme et l’éjaculation alors que le rapport avec une partenaire est un échec). Pour le traitement de l'anéjaculation, nous allons nous centrer sur votre désir sexuel. À quoi pensez-vous quand vous faites l'amour? Que ressentez-vous dans votre corps? Vers quoi se tournent vos pensées?
Il se peut également que l'anéjaculation soit un effet secondaire de vos médicaments, cela sera examiné par le médecin diabétologue-endocrinologue. Elle examinera les causes et conséquences de votre dysfonction et abordera toutes les solutions qui s'offrent à vous.

Perte de désir sexuel chez la femme

Même si les différentes enquêtes menées varient fortement en fonction du public interrogé et de la sincérité des interrogé(e)s, de 10 à 60 % des femmes entre 18 ans et 60 ans souffrent de désir sexuel hypo-actif. Cela fait beaucoup. La perte de désir sexuel est la cause numéro 1 de consultation chez la femme en sexologie.  Le désir sexuel de la femme s’éveille et s'éteint souvent en fonction du contexte, de l'atmosphère et de l’ambiance. Tout un travail est fait avec nos sexologues sur la manière d'aborder et d'être abordée. Nous travaillons également vos pensées et vos représentations de la sexualité, vos fantasmes, vos idées érotiques. Tout un travail de connaissance du corps et de réappropriation de son corps est également envisageable. Enfin, nous travaillerons avec vous votre estime de vous et votre confiance en vous, si le besoin s'en fait ressentir.

Le vaginisme

10 à 15 % des femmes sont, ou ont été, touchées par le vaginisme. On appelle vaginisme un spasme involontaire répété où persistant de la musculature du tiers externe du vagin. Cette affection, totalement indépendante de la volonté de la femme, lui interdit toute pénétration. Il y a différents degrés de vaginisme. Certaines femmes arrivent à être pénétrées par un doigt, un tampon ou encore le speculum du gynécologue, mais la pénétration pénienne est impossible. D'autres femmes avec un vaginisme très sévère n'arrivent en aucun cas à être pénétrées par quoi que ce soit.

Nous utilisons pour le traitement du vaginisme plusieurs méthodes dites « douces » comme la lecture érotique ou l'hypnose conversationnelle. Nous travaillons toute une série de représentations mentales et de tabous. Nous travaillons également la notion de plaisir et d'orgasme.

Une collaboration avec des kinés spécialisés dans le périnée est également envisageable. Le vaginisme est une dysfonction sexuelle très difficile à vivre. Le traitement prend du temps mais il est possible. On peut guérir du vaginisme et retrouver ou découvrir une sexualité tout à fait normale par la suite.

La dyspareunie

La dyspareunie est une dysfonction sexuelle rencontrée chez la femme. Elle consiste en une douleur intense lors de la pénétration. De 7 à 46 % des femmes sexuellement actives en souffrent. Et 60 % des femmes ont déjà souffert de dyspareunie, au moins une fois au cours de leur vie sexuelle. Elle peut être à l’origine d’un vaginisme, et d’un désir sexuel hypo-actif chez la femme.

 L’anorgasmie

Enfin, près de 10 % des femmes souffrent d’anorgasmie. L’anorgasmie est l’absence persistante et récurrente d’orgasme, à la suite d’une phase d’excitation sexuelle normale.
Deux types d’orgasmes sont bien connus : l’orgasme par stimulation du clitoris et l’orgasme par pénétration vaginale. La difficulté à atteindre l’orgasme par pénétration vaginale est un des problèmes les plus fréquents chez la femme. Cette difficulté est souvent combinée avec des problèmes de vaginisme, de dyspareunie et de désir sexuel hypo-actif.

 

Approches thérapeutiques

La thérapie de couple

La thérapie de couple est indiquée en cas de :

·  Perte de la motivation.

·  Désinvestissement de la relation.

·  Polyamour (aimer plusieurs personnes en même temps).

·  Gestion de la fidélité (comment assumer le fait de désirer sexuellement une autre personne que son partenaire, malgré le désir de rester uni(e) à lui).

·  Désir de pimenter sa vie sexuelle (comment gérer le fait d’aller en club échangiste, gérer la jalousie et l’envie, etc.).

·  Sexualité et grossesse.

·  Sexualité et maladie.

En général, les séances en couple se déroulent sur 1h30. La sexologue reçoit un partenaire durant 30 minutes et le second durant 30 minutes. Ensuite, elle fait le point avec le couple durant la dernière demi-heure. Un bilan sera effectué mettant en avant votre style amoureux et votre langage de l’amour. Enfin, nous travaillerons sur la communication au sein de votre couple et sur les difficultés sexuelles.

L’hypnose conversationelle

L’hypnose conversationnelle permet de soigner rapidement, efficacement et en douceur vos traumas (viol, abus, mauvaise expérience sexuelle, deuil, séparation douloureuse, accident, agression…). L’hypnose conversationnelle est une hypnose dite « active » car, contrairement à ce que l’on pourrait croire, le sujet n’est pas endormi. Avec l’aide de notre sexologue, vous pourrez reprendre le contrôle sur vos symptômes physiques (douleur, maux de tête, brûlant, maux de ventre, maladies psychosomatiques, troubles du comportement...) ainsi que sur les images qui l’envahissent (cauchemar, mauvais souvenir, images désagréables, flashbacks…) et les émotions associées (peur, phobie, perte d’estime de soi, tristesse, déprime…). Les symptômes qui découlent des événements traumatiques sont ainsi rapidement éliminés.