Les épreuves fonctionnelles respiratoires

Les épreuves fonctionnelles respiratoires permettent d'évaluer l'état de santé et de perméabilité des voies respiratoires (essentiellement les bronches) et le volume des poumons.

La perméabilité des bronches est diminuée dans les maladies comme l'asthme, la bronchite chronique, l'emphysème, ayant pour effet de ralentir la vidange de l'air lors d'une expiration vigoureuse.

Ces tests font appel à une expiration forcée dans un instrument de mesure appelé spiromètre et de constater les éventuels effets bénéfiques des bronchodilatateurs (Ventolin, Duovent) sur les débits expiratoires.

Ces tests permettent d'aider au choix du meilleur traitement et sont devenus indispensables pour l'obtention du  remboursement de la plupart des bronchodilatateurs, soumis à l'approbation du médecin-conseil de la mutuelle.

Les tests en cabine, appelé pléthysmographie, permettent de mesurer la résistance qu'offrent les bronches au passage de l'air et le volume d'air contenu dans les poumons.

Les maladies obstructives des bronches s'accompagnent  souvent d'une distension du poumon si bien que le poumon contient plus d'air que normalement parce qu'il y reste trappé.

D'autres maladies comme les fibroses du poumon provoquent au contraire une diminution de volume des poumons, appelée restriction pulmonaire.

C'est le poumon qui assure l'oxygénation du sang.Dans certaines maladies comme l'emphysème ou la fibrose pulmonaire, la capacité du poumon à oxygéner le sang est diminuée. Elle peut être évaluée par la mesure de diffusion au CO (monoxyde de carbone)au cours d'une apnée de 10 s. Ce test est parfois difficile à réaliser lorsque le patient ne parvient plus à aspirer plus de 1,5 l d'air.

La dégradation de l'oxygénation du sang peut-être également révélée par un test d'effort, tel qu'un simple test de marche de 6 min ou encore lors d'une épreuve d'effort sur bicyclette.

Lorsque l'on suspecte un diagnostique d'asthme, un test de provocation bronchique à l'histamine peut-être demandé. Il consiste à faire inhaler une substance (histamine, Carbachol) qui va déclencher une crise d'asthme chez le patient asthmatique mais qui en principe n'induit aucun spasme des bronches chez le sujet normal.

Il faut que la fonction respiratoire de base soit plus ou moins normale au départ pour effectuer ce test.

Lorsqu'une crise d'asthme provoquée survient (chute du souffle à l'expiration > 20% de la valeur initiale), un dilatateur des bronches est donné pour lever le spasme bronchique qui a été provoqué.

Un autre test utile dans l'asthme et le suivi de son traitement est la mesure du NO dans l'air expiré.Il s'agit de  la mesure d'un gaz dont la concentration augmente avec la sévérité d'inflammation allergique des bronches. Lorsque le traitement de l'asthme est bien conduit, on constate une diminution du NO expiré ou une normalisation de celui-ci.

Tous ces tests s'effectuent généralement le jour de la consultation, ce qui permet de prescrire le traitement le plus approprié et de fournir le résultat au médecin conseil de la mutuelle pour obtenir le remboursement du médicament, si celui-ci n'est remboursé que dans certaines conditions.

Aucun de ces tests n'est dangereux et peut être réalisé chez l'enfant l'âge de 4 ans.

Toutes les mesures s'effectuent par l'intermédiare d'un embout buccal muni d'un filtre antibactérien tandis que le nez est obstrué par une pince.

La durée d'un test de fonction respiratoire est de 20-30 min.