L'immuno-allergologie

L'immunoallergologie permet de mettre au point les diverses manifestations d'allergies pouvant toucher les voies respiratoires (rhinite, asthme) ou la peau (eczéma, urticaire).

L'atopie est un trait génétique qui prédispose au développement de l'allergie, ce qui explique que l'on retrouve fréquemment des cas d'allergie dans l'entourage familial (risque de 25% d'allergie chez un enfant dont un des 2 parents est allergique ; risque de 80% si les 2 parents sont allergiques).

La prédisposition allergique se manifeste souvent dès la petite enfance par de l'eczéma dont l'étendue est très variable, touchant souvent le pli des coudes et des genoux, mais parfois  très sévère, généralisé.

La survenue de bronchites sifflantes dites asthmatiques avant l'âge de 18 mois doit faire penser à la principale manifestation d'allergie respiratoire : l'asthme.

La rhinite allergique apparaît souvent un peu plus tard, soit isolément, soit précédant ou associée à un asthme.

Les manifestations allergiques se développent à la suite d'une sensibilisation à un allergène présent dans l'environnement.

Les allergènes les plus communs sont les acariens essentiellement présents dans la literie, les pollens responsables de symptômes d'allergie saisonnière survenant le plus souvent au printemps ou en été, les animaux domestiques ou encore les moisissures.

La détection des allergènes responsables se fait à l'aide des tests cutanés d'allergie ; des solutions standardisées d'allergènes sont déposées sur la peau dans laquelle on les fait  pénétrer à l'aide d'une petite pointe. Ceci va provoquer une réaction qui sera comparée à celle d'un témoin dit positif (histamine, codéine) qui va induire une papule, ainsi qu'à celle d'un témoin dit négatif qui n'engendre en principe aucune réaction , hormis si la peau est hypersensible (dermographisme), ce qui rend le test alors difficilement interprétable.

Les réactions cutanées induisent un chatouillement un peu gênant mais qui disparaît au bout d'1 h.

Il est toujours possible d'effectuer un dosage d'anticorps spécifiques des allergènes par une prise de sang. Le remboursement de ce dosage est limitée à 6 allergènes différents par prise de sang.

Les anti-histaminiques doivent être stoppés au moins 48 h avant les tests cutanés d'allergie au risque qu'il soient faussement négatifs. Ces médicaments antiallergiques n'interfèrent par contre aucunement avec les tests sanguins.

Le dosage des antigènes recombinants, par prise de sang également, permet des analyses plus précises et de prédire la plus ou moins  bonne réponse au vaccin désensibilisant.

La désensibilisation spécifique concerne essentiellement les acariens et les pollens de graminées.

Les anciens vaccins s'administraient jadis par injection sous-cutanée. Actuellement, la désensibilisation s'effectue le plus souvent par voie sublinguale, avec très peu de risque deréaction allergique induite par ce traitement.

La désensibilisation sera d'une durée de 3-5 ans et est malheureusement chère car non remboursée en Belgique (100 € par mois).

La désensibilisation pour une rhinite allergique diminue le risque de développer ultérieurement de l'asthme et réduit le coût des traitements médicamenteux.

L'immunoallergologique permet également de réaliser des bilans d'allergie médicamenteuse (antibiotiques, anti inflammatoires, anesthésiques) ou encore des bilans d'allergie aux venins de guêpe et d'abeille.

Les bilans d'allergies cutanées sont généralement du domaine de nos dermatologues, qui mettent au point les allergies de contact (colorants, parfums,...) ou encore les urticaires.

La fréquence de l'allergie respiratoire est en constante augmentation pour diverses raisons (pollution atmosphérique, isolation des maisons, exposition au tabagisme passif d'origine parentale).