Dépression saisonnière, comment l'éviter ?

Avec le changement de saison et des heures, notre corps peut réagir de façon surprenante ! Fatigue, stress, perte de motivation etc. Ces symptômes éphémères peuvent indiquer le passage par une dépression saisonnière… Virginie Befays, psychologue au Grand Hôpital de Charleroi, vous explique toutes les facettes de la dépression saisonnière.
Qu’est-ce que la dépression saisonnière ?
La dépression saisonnière, nommée aussi trouble affectif saisonnier (TAS), est un état dépressif apparaissant chez les individus rencontrant un manque de luminosité lié au changement de saison. Elle présente des similitudes symptomatiques avec la dépression classique, mais se dissocie de cette dernière par son caractère limité dans le temps.
Quelles sont les causes de la dépression saisonnière ?
Selon la littérature scientifique, elle pourrait être causée par une dérégulation de la sérotonine, un neurotransmetteur impliqué dans l’équilibre psychologique, dont la production est influencée par l’exposition à la lumière du jour. La surproduction d’une hormone, la mélatonine, pourrait également être en cause. Cette dernière gère notre cycle veille-sommeil en générant la somnolence lorsqu’il commence à faire plus sombre. Elle serait produite en quantité plus importante avec la baisse de luminosité due à l’hiver.
Quels sont les symptômes ?
Dans un premier temps, les individus concernés ont une humeur plus déprimée que d’habitude. Cela s’illustre par une instabilité émotionnelle avec des périodes où ils sont parfois plus fragiles, sujets aux pleurs et à la tristesse. De plus, on observe également un repli sur soi, une diminution des activités qui génèrent du plaisir ou de la satisfaction.
Dans un second temps, notre professionnelle de la santé évoque également la perte d’énergie et l’augmentation de la fatigue ainsi qu’une difficulté à la prise de décision.
Comment faire pour y remédier ?
Tout d’abord, Virginie Befays conseille de s’auto-observer afin de déceler les signes de cette dépression saisonnière. Ensuite, la luminothérapie serait un traitement efficace. Elle consiste à s’exposer quotidiennement, de préférence en matinée, à une lumière artificielle rappelant celle du soleil. Elle préconise également d’éviter de se replier sur soi-même et de maximiser les activités, de préférence en extérieur. Il est également conseillé de limiter les sources de stress durant la période hivernale ou d’apprendre à l’apprivoiser via des pratiques comme la méditation et la relaxation.
Si vraiment elle devient un problème, notre psychologue clinicienne recommande de se tourner vers son médecin généraliste ou vers un psychologue de notre pôle Santé Mentale. L’hôpital de jour psychiatrique propose notamment une prise en charge de groupe pour les personnes souffrant de symptômes dépressifs (saisonniers ou non).