À la frontière entre plaisir et dépendance

Les addictions touchent un nombre non négligeable de personnes en Belgique. En moyenne, 5,9% de la population belge souffre d’un problème d’alcool, soit 649.000 personnes. 

Dans un contexte de stress et de tension, il n’est pas rare qu’une personne se tourne vers des substances ou des activités pour lâcher prise. Mais à quel moment peut-on diagnostiquer la naissance d’une addiction ?

L’addiction est un trouble mental provoqué par la consommation fréquente d’une substance ou la pratique excessive d’une activité physique par exemple. Elle peut être de deux types :

Les addictions aux substances : elles concernent la prise de produits pouvant avoir une action sur le système nerveux central (alcool, drogue, médicaments ou autres produits détournés).

Les addictions comportementales : elles concernent la pratique excessive d’activités menant à une perturbation du comportement de l’individu (jeux d’argent, jeux-vidéo, sport, shopping …).

Des signaux d’alerte qui ne trompent pas. 

D’abord vécue comme un sentiment de plaisir ou d’apaisement pour l’individu, la pratique et la consommation occasionnelles se transforment assez vite en abus et en perte de contrôle.

Quelle que soit la catégorie d’addiction, les comportements qui en résultent sont identiques. Ils peuvent être de nature psychique, physique, familiale, sociale et professionnelle.

Plus tôt elle est détectée, et plus il sera possible d'agir pour aider. Certains éléments peuvent alerter quant à une consommation problématique, voire même une addiction déjà installée :

  • Troubles de la mémoire
  • Isolement social
  • Problèmes financiers
  • Irritabilité
  • Changement physique (perte ou prise de poids …)

Une prise en charge globale autour du patient

Au Grand Hôpital de Charleroi, la prise en charge d’une personne rencontrant des troubles addictifs demande généralement de passer par un traitement médicamenteux et/ou sevrage, un suivi psychologique individuel et collectif et un accompagnement social. 

Cet encadrement est envisagé de façon pluridisciplinaire avec l’intervention de psychiatres/médecins, psychologues, ergothérapeutes, infirmiers, éducateurs, et accompagnateurs, dans le processus de soin. 

Cette variété de profils soignants et paramédicaux donne à notre pôle de santé mentale une approche globale de certaines pathologies pour répondre aux mieux aux besoins des patients en détresse psychique.