Connaissez-vous le snoezelen ?
Depuis plusieurs mois, le « snoezelen » est pratiqué au sein de notre maternité. Cette pratique multisensorielle est proposée notamment aux familles qui ont vécu un accouchement compliqué. Isabelle Gobeaux, sage-femme en chef du NC5 nous explique le concept.
Isabelle nous donne rendez-vous dans la chambre 559 de son unité. Lumière tamisée, ciel étoilé, bâton de pluie, coussin d’eau … C’est une ambiance et un décor inhabituels que l’on découvre dans cette chambre !
« Cette pratique consiste à créer un environnement apaisant et sécurisant pour permettre aux parents, comme aux bébés, de se reconnecter à leur corps et à leurs sensations grâce à la stimulation des différents sens. Nous disposons d’un matériel mobile que nous venons installer directement dans la chambre : projection d’un ciel étoilé, guirlande lumineuse, matériel sensoriel comme des bâtons de pluie mais aussi des balles ou des plumes que l’on peut mettre en contact avec le bébé sous forme de caresses ou de massages. Nous avons aussi un matelas d’eau sur lequel on peut coucher l’enfant ou un ours qui reproduit les mouvements respiratoires. Nous mettons le matériel à disposition de la famille et même si nous sommes là pour les accompagner, nous les laissons surtout découvrir et explorer en fonction de leurs besoins. »
Outre l’effet apaisant de ce décor, les bienfaits de cette pratique sont nombreux :
« Nous proposons cette expérience aux familles qui ont vécu un accouchement difficile ou aux familles pour qui la création du lien avec l’enfant n’est pas évidente. Le fait d’être dans un environnement sans contrainte permet à tout le monde d’être détendu, d’être à l’écoute de ses sensations et du coup de se reconnecter à son corps et de recréer du lien. »
Le snoezelen est une pratique née aux Pays-Bas dans les années 70. Ce terme est issu de la contraction de deux mots néerlandais : « snuffelen » (explorer) et « doezelen » (somnoler). Les hôpitaux recourent de plus en plus à cette pratique, que ce soit en maternité mais aussi en gériatrie, psychiatrie, pédiatrie ou encore pour accompagner certains soins douloureux comme les brûlures.