Ambulatoire

L’axe ambulatoire du service de psychiatrie comprend :

  • Les consultations de psychiatrie réalisées par l’équipe de psychiatres sur les sites Sainte-Thérèse et Notre Dame.
  • L’Hôpital de jour « Le Guéret », situé sur le site Sainte-Thérèse.
  • Une unité de bilan diagnostique et neuropsychologique.
  • Les Equipes Mobiles Hainaut-Est de crise et de réhabilitation.
  • Une équipe de coordination assure la prise en charge des demandes psychiatriques aux urgences de Notre Dame.

Hôpital de jour

Hôpital de jour psychiatrique

La prise en charge en hôpital de jour

Le Guéret est un hôpital de jour psychiatrique qui accueille des personnes adultes rencontrant diverses souffrances affectant leur santé mentale. Il s’agit d’un dispositif de soin offrant une alternative à l’hospitalisation complète, une transition entre l’hôpital et le domicile du patient ou un temps d’arrêt, une pause au décours de passages douloureux de son existence.

Par différentes activités thérapeutiques, les patients vont analyser les difficultés relationnelles à soi, aux autres, au monde qu’ils rencontrent. Il s’agit également d’encourager et de développer les compétences propres à chacun, trop souvent occultées par la symptomatologie, afin de leur permettre de mieux faire face à leurs difficultés. Ces activités se greffent sur la trame d’une vie quotidienne de groupe de 9h à 16h, tout au long de la semaine.

La condition de base pour la prise en charge ou en compte de la souffrance psychique de la personne est de veiller à la dimension basale de l’existence, le contact au monde, terreau même du soin : le quotidien en tant que « lit de la psychothérapie ». D’où le choix du nom de l’hôpital de jour « Le Guéret ». Pour qu’il soit fertile, il s’agit de prendre soin de l’ambiance au quotidien, d’assurer une présence suffisamment sécurisante et fiable, d’installer et de soutenir un climat de confiance, d’accueil, de sécurité, de non-jugement, d’accueillir la singularité de chacun et de permettre des agencements interpersonnels différenciés.

Sur ce terreau de vie commune, ouvert à l’appropriation de chacun, se sèment, se repiquent ou se greffent des ateliers. Ils ont été répartis en cinq catégories même si le plus souvent ces catégories s’inter-pénètrent. Ces ateliers ont pour fonction d’animer au sens de (re)mettre en mouvement corps et esprit, de (re) découvrir des potentialités enfouies, de (re)trouver un peu plus de sécurité et de confiance en soi, d’oser inventer ou expérimenter d’autres réponses aux situations douloureuses, bref de prendre soin de soi et de son devenir.

  • Les ateliers de la vie quotidienne : tâches ménagères, cuisine, repas collectif …
  • Les ateliers d’expression par la parole : groupes de parole, groupe de partage d’expériences d’habiletés sociales, de psychodrame, groupe d’élaboration et de soutien de projets actuels et posthospitalisation, groupe de remédiation cognitive, ateliers d’improvisation théâtrale, atelier débat …
  • Les ateliers créatifs : menuiserie, poterie, boulangerie et pâtisserie, écoute musicale et chant, bricolage, …
  • Les ateliers d’ouverture vers « la cité » : sortie hebdomadaire (promenades, l’ASBL Article 27, journées à thème (avec les familles, Halloween, Noël, Carnaval, Pâques…)
  • Les ateliers centrés sur le corps : séances de gymnastique, cours de danse, bien-être, séances de relaxation, ateliers de pleine conscience …

En plus de ces ateliers, des entretiens de « suivi » sont formalisés et programmés pour faire le point sur leur participation au Guéret, repérer le trajet individuel parcouru, réévaluer le traitement médicamenteux s’il existe. S’y prépare aussi le suivi des personnes après leur séjour au Guéret : par exemple, suivi ambulatoire individuel, réinvestissement dans des lieux de la cité (professionnels, de quartier, de sport, de bien-être, etc.), orientation vers d’autres structures de soins : équipe mobile de psychiatrie, service de santé mentale, groupes thérapeutiques.

Les participants sont accompagnés par une équipe pluridisciplinaire composée de plusieurs psychiatres, psychologues, éducateurs, infirmiers psychiatriques, assistants sociaux, kinésithérapeute, ergothérapeutes et d’un animateur ayant une formation de comédien. Concrètement, l’hôpital de jour comprend plusieurs dispositifs de soins adaptés aux difficultés des patients et à leurs besoins.

Groupes d'accompagnement 

Le Terroir 

Accompagnement de personnes souffrant de troubles psychotiques et/ou troubles sévères de la personnalité.
Elles fréquentent l’hôpital de jour pour une durée de minimum trois mois, à un rythme adapté à leurs besoins. Cette filière accueille des personnes souffrant de troubles de l’attachement ou encore de leur contact avec le monde, ainsi qu’avec eux-mêmes, des personnes dont la constitution psychique ne trouve pas d’accueil dans le fonctionnement sociétal actuel. Elles fréquentent l’hôpital de jour pour une durée de minimum trois mois et à un rythme adapté à leurs besoins.

Hélianthe

Développement d’un programme pour prendre soin de personnes présentant des troubles dépressifs et anxieux. Celles-ci fréquentent, deux fois par semaine, l’hôpital de jour pour une durée de huit semaines.

Dépendance à l'alcool

Ce programme s’adresse aux personnes souhaitant consolider leur abstinence suite à un sevrage durant un séjour hospitalier, mais aussi à toute personne consciente de sa problématique liée à l’alcool mais encore consommateur. Cet accompagnement est construit sur 2 groupes.
Le groupe réflexion permet de soutenir une remise en question de la consommation d’alcool actuelle ou passée. Participation à une fréquence d’une journée par semaine pendant 3 à 8 semaines.
Le groupe action permet de soutenir le changement dans les habitudes de consommation. Participation à une fréquence d’une journée par semaine pendant maximum 12 semaines.
Un groupe de consolidation est également accessible pour les participants qui le souhaitent. Une journée est organisée toutes les 13 semaines.

 

Contact
L'hôpital de jour est ouvert tous les jours (sauf le we et jours fériés) de 8h30 à 17h00. Il se trouve sur le site Sainte-Thérèse.

Accompagnement burn out

Une thérapie de groupe pour se relever du burn out

Le burn out (ou épuisement professionnel) est la conséquence d'un stress chronique et prolongé lié au travail. En Belgique, une étude de Securex a montré qu'un employé sur six est menacé.

L’hôpital de jour psychiatrique de Saint Thérèse et sa filière « Burn out » proposent un dispositif spécifique à toute personne confrontée à une problématique de burnout. Ce programme se veut être un temps d'accompagnement vers une reconstruction et une réalisation de soi dans son rapport au travail.

L'équipe est composée de médecins, de psychiatres, d’infirmiers psychiatriques, de kinésithérapeutes, de psychologues cliniciennes, d’assistants sociaux, d’éducateurs spécialisés, d’ergothérapeutes et d’un animateur théâtral.
Un programme de réactivation physique est également proposé en collaboration avec le centre de médecine physique et réadaptation du site Reine Fabiola.

Les objectifs du dispositif sont d'expérimenter différentes approches et outils pour repenser à un nouvel équilibre de santé et de tendre vers une nouvelle compréhension de sa souffrance, une meilleure connaissance de soi et de son fonctionnement, une émergence et une mobilisation de ses compétences, un repérage de ses conflits et obstacles personnels entre ses propres valeurs, idéaux et ceux du milieu du travail et des modèles culturels et sociaux.

Chaque participant est invité à réaliser des exercices de connaissance de soi et d’introspection dans « son journal » et, ensuite, à partager ses observations et réflexions au reste du groupe. Ce journal de bord facilite l’évolution de semaines en semaines et fait le lien entre chaque thématique abordée.

Les thématiques du programme

  • Le burn out et ses causes : les facteurs professionnels, personnels et sociétaux
  • Le stress
  • Les intervenants burn out : construire sa carte réseau
  • Les étapes de reconstruction
  • La régulation émotionnelle et l’apprentissage de la pleine conscience
  • La communication assertive et l’affirmation de soi par les techniques théâtrales
  • La genèse du parcours professionnel
  • Les risques psychosociaux au travail
  • L’arrêt de travail et le parcours de réintégration
  • Le sens du travail
  • L’introduction au bilan de compétence
  • Les obstacles et peurs
  • La prévention de la rechute
  • L’élaboration d’un plan post-programme pour la continuité du travail de reconstruction

La durée du programme : 10 semaines
Les lundis après-midi de 13h à 16h et les mercredis matin de 9h à 12h

 

 

Contact
L'hôpital de jour se trouve sur le site Sainte-Thérèse (134, rue Trieu Kaisin, 6061 Charleroi)
071/10.92.80

Equipes mobiles

La réforme des soins en santé mentale instaurée par le SPF Santé a été construite dans l’optique de la mise en place d’une nouvelle offre de soins. Celle-ci est basée sur l’optimalisation des ressources, par l’approche de travail en réseau. Au sein du Réseau Mosaïque, les Equipes Mobiles Hainaut-Est (Charleroi et la Botte du Hainaut) se sont créées en octobre 2017, venant ainsi compléter l’offre existant depuis 2013 sur la Région du Centre. Ces équipes mobiles ont été créées grâce à un partenariat entre le GHdC (qui a gelé 15 lits) et l’hôpital Vincent Van Gogh (30 lits gelés) en collaboration avec la Clinique Notre-Dame de Grâce à Gosselies et le Centre de Santé des Fagnes de Chimay.

L'Equipe Mobile de Crise Hainaut-Est (2A)

L’équipe mobile de crise propose « un accompagnement intensif multidisciplinaire dans le milieu de vie de l’usager, pour toute personne de plus de 16 ans, présentant des difficultés psychiques suite à une situation de crise ».

La crise a été définie par l’équipe comme « un moment aigu de rupture dans l’équilibre intrapsychique et/ou interpersonnel, auquel l’usager ne peut faire face sans une aide professionnelle et qui le met à mal ». Il est important de préciser que la crise nécessite une intervention rapide mais non urgente. L’urgence reste l’urgence et doit être traitée par les services ad hoc (soins d’urgence psychiatriques ou non, police, pompiers, etc.).

Combler le manque d’accès aux soins

L’équipe mobile de crise intervient principalement pour des personnes ayant peu ou pas accès aux soins. Ce manque d’accès aux soins peut s’expliquer par une situation de précarité tant financière que psychique, une difficulté pour la personne de s’adresser aux structures de soins ou encore un épuisement du réseau face à certains usagers.
Dans une perspective de continuité des soins, l’équipe mobile peut être interpellée quand une hospitalisation n’est pas souhaitée, n’est pas réalisable, quand celle-ci est interrompue de façon impromptue, etc. Elle permet le soutien et l’accompagnement de l’usager, par une équipe pluridisciplinaire, au sein de la communauté.

La complémentarité avant tout

L’équipe mobile fait partie d’un réseau déjà existant et prend soin de ne pas s’y substituer. Elle complète le travail du médecin traitant, du psychiatre traitant, des hôpitaux, des services sociaux, des familles, du réseau primaire et secondaire de l’usager. Elle peut également mettre en place ce réseau pour l’usager qui n’en bénéficie pas encore.

Les missions générales définies par le SPF pour les équipes 2A sont :

  • Initier, restaurer ou maintenir des soins ;
  • Prévenir les rechutes ;
  • Favoriser l’insertion dans la communauté ;
  • Rétablir ou créer le lien avec les partenaires du réseau ;
  • S’appuyer sur les ressources du patient et des proches.

Mise en œuvre pratique

L’équipe mobile assure un accompagnement uniquement dans le milieu de vie (domicile, rue, partenaire du réseau…). Il ne s’agit donc pas d’une consultation ambulatoire.  L’équipe mobile est disponible 7 jours sur 7, de 8 h à 20 h en semaine et de 9 h à 17 h les week-ends et jours fériés. Elle assure un suivi intensif avec un schéma dégressif des visites au cours du suivi.
La première demande, par téléphone, peut être faite par l’usager lui-même, un proche ou un membre de la famille, un professionnel. La demande est analysée en équipe et une première rencontre est organisée avec l’usager et le tiers demandeur, s’il y en a un. Une réponse est donnée dans un délai de 24 à 48 heures maximum après la demande.
L’accompagnement se fait en concertation avec le médecin traitant ou le psychiatre traitant. Les visites sont réalisées en binôme. Le psychiatre de l’équipe participe aux visites à domicile. Il ne prescrit cependant pas de médication et ne se substitue pas au réseau médical de  l’usager. Si l’équipe n’est pas habilitée à suivre la situation, elle réoriente l’usager vers une structure ou un intervenant plus adapté. L’accompagnement est de 30 jours maximum et un relais est fait en fin de suivi vers le demandeur. Un courrier est envoyé au médecin traitant et au psychiatre traitant.

L'Equipe Mobile chronique (2B)

Les équipes mobiles 2B Hainaut-Est ont pour mission d’accompagner, pour une longue durée, les personnes atteintes de troubles psychiatriques ou de souffrance psychique stabilisés.

Cet accompagnement se fait dans les différents lieux de vie de l’usager dans les limites du territoire. Dans un esprit de réhabilitation bio-psycho-sociale humaniste, où l’usager est le premier acteur de son projet, il s’agit de le soutenir dans son processus de rétablissement, de l’accompagner dans sa réflexion et son quotidien, de renforcer, valider, créer un réseau avec et autour de lui, de développer ses ressources et compétences et aussi de faciliter sa présence et son retour en tant que citoyen dans la communauté. Cet accompagnement gratuit pour une période pouvant s’étaler sur deux ans se concrétise par des visites du lundi au vendredi de 8h à 18h.

La première étape est la candidature, le plus souvent formulée par l’usager ou par toute personne en relation avec ce dernier (service de psychiatrie, médecin généraliste…), moyennant son accord. Après analyse de la demande par la psychiatre de l’équipe mobile, une réponse sera transmise dans un délai de trois jours ouvrables afin de fixer un premier rendez-vous avec l’usager et si possible le tiers demandeur. Par la suite, la décision d’accompagnement
sera communiquée après la réunion pluridisciplinaire hebdomadaire.
Au début de l’accompagnement, une période d’exploration de deux à trois mois, permet de créer du lien avec l’usager et d’appréhender les situations à problème, les atouts et les difficultés de l’usager. Par la suite un plan d’accompagnement est rédigé conjointement par l’usager et la personne référente pour l’équipe. Travailler avec le réseau de l’usager est une évidence, l’équipe mobile ne se substituant pas à ce réseau qui pourra perdurer au-delà de notre accompagnement temporaire. D’autre part aucun acte technique paramédical n’est posé par l’équipe mobile.