Clinique du sein
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Généralités
Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez la femme. Plus de 9500 nouveaux cas de cancer du sein sont diagnostiqués chaque année en Belgique (dans les ¾ des cas, chez des sujets de plus de 50 ans).
Environ 1 femme sur 9 sera atteinte d’un cancer du sein avant l’âge de 75 ans.
Il est important de savoir qu’il existe plusieurs types de cancer du sein de gravité variable. La reconnaissance de ces différents types de cancer du sein peut avoir une influence importante dans la prise en charge thérapeutique.
La clinique du sein du Grand Hôpital de Charleroi est un centre d'excellence à très haut volume d'activités, agréé depuis de nombreuses années. Chaque année, 280 cas sont pris en charge par une équipe médicale à la pointe. Le seuil minimum pour être agréé étant de 125 cas/an. Centre d’excellence reconnu, notre Clinique du sein rassemble compétences et technologies de pointe. Les patientes y bénéficient d’une prise en charge optimale dans un environnement de proximité.
Le GHdC tient également un rôle clé dans la prévention et le dépistage précoce du cancer du sein. Plus de 10.000 mammographies y sont réalisées chaque année.
Le Pôle Cancer et Maladies du sang du Grand Hôpital de Charleroi collabore étroitement avec la Clinique Notre-Dame de Gosselies (CNDG). Cette collaboration offre également à nos patients un accès à près de 60 études cliniques ouvertes dans les hôpitaux partenaires. Chaque année, le Pôle Cancer et Maladies du sang prend en charge près de 7 patients sur 10 des patients atteints d’un cancer du bassin carolo.
Facteurs de risque
Les facteurs responsables de la survenue d’un cancer du sein sont encore largement méconnus.
Les facteurs de risques les mieux définis sont :
- L’âge: 75 % des cas de cancer du sein apparaissent après 50 ans
- Les facteurs héréditaires (génétiques) : 5 à 10 % des cas de cancer du sein sont liés à une anomalie (mutation) survenant au niveau d’un gène appelé « BRCA »
- Les facteurs hormonaux :
- la survenue précoce des premières règles avant l’âge de 12 ans
- la survenue tardive de la ménopause
- avoir une première grossesse tardivement ou l’absence de grossesse
- la prise d’un traitement hormonal prolongé à la ménopause
- l’obésité
- Les antécédents personnels de cancer du sein ou certaines affections non cancéreuses du sein comme des hyperplasies ou hyperplasies atypiques
Les causes héréditaires (génétiques) ne concernent qu’un nombre limité de patientes (5 à 10%).
Les facteurs génétiques peuvent être évoqués lorsqu’un proche (mère, tante, sœur, fille) ont été atteintes également d’un cancer du sein ou d’un cancer d’origine ovarienne, ceci d’autant plus si ces cancers se sont développés avant l’âge de 50 ans.
Dans ces cas particuliers, un dépistage génétique peut être proposé. Ce dépistage, réalisé par une simple prise de sang, permet le diagnostic des patientes présentant des prédispositions héréditaires à la survenue de cancer du sein mais également de cancer de l’ovaire.
Il permet de proposer un suivi adapté pour les patientes porteuses de ces prédispositions.
La mise en évidence de ces anomalies génétiques peut également intervenir dans le choix éventuel des traitements proposés.
La consultation d’oncogénétique au sein de notre institution dans le domaine du cancer du sein est assurée par le Pr François DUHOUX, en collaboration avec l’Institut de Pathologie Génétique.
Diagnostic
Au stade initial, le cancer du sein ne provoque pas de symptôme. Plus tard, il peut se manifester par le développement d’un nodule, d’un écoulement mamelonnaire, d’une rétraction du sein, d’une modification de couleur ou d’une douleur.
Les chances de guérison définitive d’un cancer du sein étant d’autant plus faciles lorsque le diagnostic est précoce, un programme de dépistage de masse gratuit a été mis sur pied en Belgique. Il est destiné aux femmes âgées entre 50 et 69 ans, qui comprend la réalisation tous les 2 ans d’une radiographie des seins ou mammographie. Ce « mammo-test » est interprété de façon indépendante par 2 radiologues (double lecture) et consiste en un examen de base destiné uniquement aux femmes sans facteur de risque particulier. Dans le cas contraire, un bilan plus complet peut s’avérer justifié comprenant outre la mammographie, la réalisation d’une échographie des seins, voire d’une IRM.
Le diagnostic d’un cancer du sein est établi par différents examens radiologiques réalisés dans nos deux centres de sénologie (sites Notre-Dame et Sainte-Thérèse). Outre l’examen mammographique, la mise au point peut être complétée par une échographie des seins.
Dans certaines circonstances, la réalisation d’une IRM peut s’avérer utile pour compléter la mise au point.
Le diagnostic définitif d’un cancer du sein repose sur la réalisation d’une ponction d’une zone anormale qui aurait pu être, mise en évidence par la mammographie et/ou l’échographie.
Cette ponction peut être réalisée soit :
- à l’aiguille fine : Cet examen permet de prélever quelques cellules et d’en faire une analyse cytologique. Néanmoins dans certains cas, le diagnostic de certitude ne peut pas être confirmé par cette technique et doit être complété par une biopsie.
- la micro ou macrobiopsie : celles-ci sont réalisées sous contrôle échographique ou sous stéréotaxie (guidage mammographique). Ce prélèvement permet d’obtenir un échantillon de tissu mammaire qui permettra une analyse plus précise et plus complète du tissu mammaire.
Il est important de savoir qu’en cas de réalisation d’une biopsie, il est conseillé d’arrêter préalablement la prise d’Aspirine ainsi que d’anticoagulant.
Prise de rendez-vous pour bilan sénologique dans notre service d'imagerie médicale:
- Via le call center: 071/10 20 20
- En cas d'urgence:
Site Notre-Dame: 071/ 10 41 11
Site Sainte-Thérèse: 071/10 90 93
Traitement
Le traitement d’un cancer du sein nécessite une coordination étroite entre les différentes équipes médicales et paramédicales qui interviendront dans la prise en charge de la patiente. Cette coordination est établie par la tenue de réunions pluridisciplinaires hebdomadaires au cours desquelles, les différents spécialistes intervenant dans la prise en charge de la patiente atteinte d’un cancer du sein choisiront l’attitude thérapeutique la plus adaptée à chaque cas.
Différents types de traitement peuvent être utilisés seuls ou le plus souvent en association : la chirurgie, la radiothérapie, la chimiothérapie, l’hormonothérapie et les traitements « ciblés ».
Le traitement proposé au cours de ces réunions multidisciplinaires est donc défini au cas par cas. Il dépendra des différents facteurs : le type de cancer du sein, la présence ou non d’un envahissement des ganglions axillaires, la présence ou non de récepteurs hormonaux dans les cellules cancéreuses, les caractéristiques biologiques de la tumeur, l’âge de la patiente ainsi que des éventuelles autres maladies dont elle pourrait être atteinte...
Chirurgie
Le traitement des tumeurs cancéreuses du sein débute dans la majorité des cas par une chirurgie mammaire. Celle-ci peut être soit une chirurgie conservatrice (ablation de tumeur mais préservation du sein), soit chirurgie de mammectomie (ablation du sein).
La nature de l’acte chirurgical est proposé par la concertation multidisciplinaire en fonction de la présentation de la tumeur. Il fera également l’objet d’une discussion entre les chirurgiens et la personne malade.
Pour les cancers dits invasifs, l’ablation de la tumeur est associée à l’exérèse de ganglions axillaires. Deux techniques peuvent être utilisées, à nouveau, selon la présentation de la tumeur :
- technique dite du « ganglion sentinelle » : elle consiste à enlever et examiner microscopiquement uniquement un nombre limité de ganglions axillaires (habituellement de 1 à 3) qui correspondent au premier relais ganglionnaire dans lequel, les cellules cancéreuses peuvent migrer.
Pour cela, un marqueur radioactif est préalablement injecté au voisinage de la tumeur ou près de l’aréole. Le produit passant dans le système lymphatique va se concentrer au niveau des premiers ganglions axillaires. Une scintigraphie permet de les repérer et un prélèvement sélectif de ces ganglions est ainsi possible durant l’intervention. - Le curage axillaire : cette technique classique consiste à effectuer une incision dans l’aisselle pour prélever les ganglions afin de savoir s’ils sont atteints par le cancer.
Radiothérapie
Dans certains cas, une radiothérapie devra être réalisée après l’intervention chirurgicale. Celle-ci a pour but de détruire toute cellule tumorale qui pourrait éventuellement persister au sein du lit tumoral ou dans les ganglions lymphatiques voisins et ainsi diminue les risques de rechute locale (dans le sein) ou locorégionale (dans les ganglions avoisinants).
Les techniques actuelles permettent d’épargner les tissus sains périphériques et ont permis de diminuer très largement les effets secondaires à la réalisation d’une radiothérapie pour cancer du sein.
Lors d’un premier contact avec le radiothérapeute, celui-ci déterminera un programme de traitement à savoir, le nombre et le dosage des rayons à administrer classiquement pour une tumeur du sein, le patient va recevoir une séance par jour, 5/5 jour pendant 5 à 6 semaines.
Des traitements plus courts mais avec des fractionnements différents sont dans certains cas également proposés. Ils apportent une efficacité comparable.
Chimiothérapie
Contrairement à la chirurgie ou à la radiothérapie qui sont des traitements locaux de cancer du sein, la chimiothérapie utilise des médicaments habituellement administrés par voie intraveineuse qui diffuseront dans l’ensemble de l’organisme et ont pour but de détruire les cellules cancéreuses qui se sont éventuellement échappées du lit tumoral et auraient pu se propager ailleurs dans l’organisme.
La chimiothérapie est organisée selon un programme prédéfini. Habituellement, un traitement classique va comprendre 4 à 8 cures de chimiothérapie, le plus souvent données toutes les 3 semaines. Cette chimiothérapie est en général administrée en hôpital de jour par voie intraveineuse et nécessite la pose d’un cathéter. Une séance de chimiothérapie dure environ une demi-journée. La chimiothérapie est habituellement administrée après la chirurgie (chimiothérapie adjuvante). Dans certains cas, elle peut être administrée avant la chirurgie (chimiothérapie néo-adjuvante) qui a pour but à la fois de détruire d’éventuelles cellules cancéreuses qui ont pu se répandre dans l’organisme mais également de diminuer la taille de la tumeur afin de pouvoir réaliser une conservation du sein lors de la chirurgie.
Hormonothérapie adjuvante
Dans 70 % des cas, un cancer du sein est un cancer hormonosensible (hormonodépendant)
Cette hormonodépendance se détecte par la mise en présence par examen microscopique de récepteurs hormonaux dans les cellules cancéreuses. Ces récepteurs sont la cible que doivent atteindre les oestrogènes (hormones féminines) afin de stimuler la croissance et la prolifération de cellules cancéreuses.
Les traitements d’hormonothérapie ont pour but de bloquer cette stimulation par les oestrogènes.
Divers traitements sont à notre disposition (Tamoxifène, Letrozole, Exemestane, Anastrazole) pour la plupart donnés par voie orale pendant une période de 5 ans.
A nouveau, le choix de l’hormonothérapie proposée est dépendant de la présentation et des caractéristiques de la tumeur.
Toute personne suivie dans notre centre après un cancer du sein bénéficie d’une surveillance attentive : une consultation auprès de son oncologue tous les 6 mois pendant les 5 premières années associée à une mammographie annuelle. Ensuite, le bilan est réalisé annuellement.
Le but de cette surveillance est de vérifier la tolérance au traitement d’hormonothérapie éventuellement en cours et d’exclure une éventuelle rechute.
Cette surveillance est organisée en lien étroit avec le médecin traitant et le gynécologue et/ou chirurgien de la personne malade.
Reconstruction mammaire en chirurgie plastique
La majorité des patientes ayant un cancer du sein peuvent bénéficier d'une reconstruction mammaire. Vous pouvez vous informer des possibilités de reconstruire votre sein dès que votre diagnostic de cancer du sein est posé.
La consultation avec le chirurgien plasticien est l'étape primordiale pour avoir tous les renseignements nécessaires sur la reconstruction de votre sein. Il ne faut pas oublier que la décision d'une reconstruction mammaire est un choix personnel que vous devez faire après avoir été informée et après un temps de réflexion personnelle.
Le chirurgien plasticien dispose de nombreuses techniques chirurgicales permettant d'offrir une solution adaptée à chaque patiente. En fonction de nombreux facteurs, il choisira, avec la patiente, la technique la plus adaptée parmi les techniques actuellement disponibles pour reconstruire un sein, visant ainsi à améliorer considérablement votre apparence physique et votre qualité de vie. Mais il faut bien comprendre également que la chirurgie de reconstruction mammaire a ses limites et que vous ne pourrez jamais retrouver votre sein original.
Hormis de rares cas, la réalisation complète de la reconstruction mammaire ne s'effectue pas en un seul temps. En effet, il s'agit d'un processus qui se déroule en quelques étapes échelonnées sur une période d'environ un an. Ceci permet d'avoir un meilleur contrôle sur les différentes variables susceptibles d'influencer la guérison, et ce, dans le but d'obtenir un sein avec une forme, une apparence et une taille les plus naturelles possibles. Voici donc les trois principales étapes qui constituent habituellement la séquence de la reconstruction mammaire.
1ère étape : création du volume mammaire
Cette opération consiste à recréer un volume au sein qui a été enlevé et peut être effectuée en même temps que la mastectomie (ablation du sein) ou dans un deuxième temps. Ce volume mammaire peut être créé soit par une prothèse en gel de silicone soit par un expandeur soit par une technique plus complexe utilisant les propres tissus de la patiente. Il s'agit alors d'utiliser la peau, le muscle et la graisse du ventre ou du dos pour redonner un volume au sein qui a été enlevé.
2ème étape : symétrisation des seins
Cette étape se passe environ 6 mois après la première. Ce délai permet au sein reconstruit de s'assouplir et de prendre une position plus naturelle. Lors de cette étape, des corrections sont apportées au besoin pour rendre les deux seins symétriques. Ceci peut consister en une remontée du sein (pexie mammaire), en une diminution ou une augmentation du sein non reconstruit. Ceci peut consister aussi à réaliser des retouches parfois nécessaires au sein reconstruit en utilisant par exemple la technique de remodelage ou lipofilling.
3ème étape : reconstruction du mamelon et de l'aréole
Il est important de procéder à la reconstruction du mamelon ou de l'aréole uniquement à la toute fin du processus de reconstruction mammaire, alors qu'aucune modification supplémentaire de forme ni de volume n'est requise. Cette partie anatomique particulière du sein est reconstruite le plus souvent en utilisant une greffe de peau prélevée au pli de l'aine qui sera par la suite tatouée et par d'autres techniques.
Les chirurgiens plasticiens du Grand Hôpital de Charleroi sont à votre disposition pour en parler.
Réunion multidisciplinaire de la clinique du sein
Coordinatrice de soins oncologiques: Stéphanie Genin
+32(0) 71 10 39 49
Tous les mercredi à 12h30 (site Les Viviers)
Prendre rendez-vous
- Via le call center au 060/11.12.13
- Via le secrétariat d’oncologie-hématologie au 060/11.12.24
- Via e-mail en cliquant ici.
- En vous présentant au secrétariat d’oncologie-hématologie (site Les Viviers)
Prestataires de soins
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