Pourquoi fait-on de la recherche clinique dans un hôpital ?

La recherche clinique est une discipline essentielle dans le domaine de la santé, visant à découvrir et obtenir de nouvelles connaissances médicales, à évaluer des traitements innovants, et à améliorer la qualité des soins de santé. Elle repose sur le recueil de données médicales à partir des patients, de leur(s) pathologie(s), des interventions médicales (diagnostiques ou thérapeutiques), et des résultats obtenus, dans le but de comprendre les maladies, de développer de nouveaux traitements, et d'améliorer les pratiques médicales.

L'objectif principal de la recherche clinique est d'assurer la sécurité et l'efficacité des interventions médicales, allant des médicaments aux procédures chirurgicales. Elle permet de tester l'efficacité de nouvelles thérapies, de comprendre les mécanismes sous-jacents des maladies, et d'adapter les protocoles de traitement en fonction des résultats observés. Elle permet aussi de mettre en place des outils de prévention des maladies.

Les essais cliniques, l'un des aspects majeurs de la recherche clinique, sont des investigations scientifiques rigoureuses menées sur des groupes de patients volontaires. Ces essais évaluent l'efficacité et la sécurité des nouvelles interventions, tout en respectant des normes éthiques strictes, la législation et les règlementations internationales en vigueur. Les résultats de la recherche clinique ont une influence sur les pratiques médicales, contribuent au développement de nouvelles thérapies, et assurent une base solide pour la prise de décision médicale fondée sur des preuves.

En résumé, la recherche clinique joue un rôle central dans l'avancement des soins de santé en fournissant des données cruciales pour améliorer la compréhension des maladies, optimiser les traitements existants, et développer des solutions novatrices pour répondre aux besoins des patients et de leur entourage.

La Direction du Grand Hôpital de Charleroi a soutenu la création d'une unité de recherche clinique (URC) pour structurer la recherche clinique et transversale au sein du GHdC.

Elle a pour première mission d'apporter un support règlementaire et opérationnel aux investigateurs qui voudraient réaliser des expérimentations cliniques (soutenues par des promoteurs externes ou par le GHdC) pour promouvoir et encadrer la recherche clinique et scientifique.

Par son intermédiaire, les différents intervenants peuvent être mis en contact car un facteur de réussite important est la multidisciplinarité ainsi que la cohésion de tous les services impliqués que cela concerne le soin à proprement parler mais aussi les services de support comme la pharmacie, les laboratoires ou la radiologie. D'autres services sont impliqués indirect

Données médicales

Si vous venez au Grand Hôpital de Charleroi, en consultation, en hospitalisation, pour des examens radiologiques ou de laboratoire, nous recueillons des données médicales dans votre dossier.

Ces données servent d’abord à vous soigner, mais peuvent aussi faire avancer la recherche médicale de façon à mieux  comprendre de nombreuses maladies et d’améliorer les soins.

Vos données peuvent permettre de réaliser des études scientifiques ou des projets informatiques associant analyse des données et développement soit une utilisation secondaire des données dans un but d’amélioration des soins de santé.

Le Grand Hôpital de Charleroi participe ainsi que plusieurs hôpitaux belges et européens à des projets informatiques permettant l’optimisation des parcours de soins, la mise en réseau des chercheurs et l’amélioration de la qualité des soins (Qualifhir, DIGI-One, etc.). Ces projets sont soutenus entre autres par le SPF Santé Publique et la Commission Européenne.

Biobanque

Lors d'un suivi médical, on va probablement analyser des tissus, des prélèvements sanguins ou d'autres échantillons biologiques pour poser un diagnostic et effectuer une surveillance tout au long du parcours de soins. Il n’est cependant pas toujours nécessaire d’utiliser les échantillons biologiques dans leur entièreté pour poser ce diagnostic ou pour soigner. Cette partie qualifiée de résiduelle n’est pas conservée et est en principe détruite.

Le matériel corporel résiduel se différencie bien évidemment du matériel biologique qui a permis de poser le diagnostic et qui doit être conservé légalement.

Des recherches scientifiques peuvent être réalisées avec ces excédents d’échantillons biologiques qui sont conservés et gérés par des biobanques.

Les biobanques sont reconnues par les autorités compétentes belges et le GHdC collabore avec la biobanque de l’IPG (Institut de Pathologie et de Génétique de Gosselies).

La conservation du matériel corporel résiduel est autorisée légalement sans accord préalable selon la loi belge du 19 décembre 2008 relative à l’obtention et à l’utilisation de matériel corporel humain destiné à des applications médicales ou à des fins de recherche scientifique.

Afin de prévenir les patients du Grand Hôpital de Charleroi de cette possibilité de réaliser de la recherche fondamentale sur leur matériel corporel résiduel, un feuillet explicatif est disponible pour avoir plus d'informations.