Le service des urgences du Grand Hôpital de Charleroi déménage en novembre
Chaque jour, ce n’est pas moins de 300 patients qui transitent par les urgences de notre hôpital, ouvertes 24h/24 et 7j/7. Notre service des urgences, avec environ 93.000 admissions enregistrées chaque année, a l’un des plus gros volumes d’activité de Wallonie et de Bruxelles. Un chiffre qui ne cesse d’augmenter comme le constate Dr Jonathan Petit, chef du service des urgences du Grand Hôpital de Charleroi.
Déménagement en plusieurs parties
Le déménagement des urgences sur le nouveau site hospitalier commencera le 16 novembre pour progressivement accueillir les urgences des sites Notre Dame, Saint-Joseph et l’IMTR. Au plus tard, toutes les activités d’urgence seront transférées sur le site des Viviers d’ici le lundi 25 novembre.
L'activité SMUR qui effectue plus de 3.000 prises en charge dans le bassin de Charleroi, sera également déplacée sur le nouveau site. La base de départ du PIT (Paramedical intervention team) sera également localisée sur le nouveau site hospitalier. Il s’agit d’un moyen intermédiaire dans la chaine de secours. Il est situé entre l’ambulance et le SMUR et effectue environ 5.000 sorties par an.
À quoi s’attendre pendant ce déménagement ?
Un déménagement du service des urgences avec un des volumes d’activité les plus élevés de Wallonie et de Bruxelles ne s’improvise pas. Une organisation rigoureuse s’impose en amont. Pendant toute la durée du déménagement, l’activité des urgences sera maintenue bien qu’adaptée en fonction des phases du déménagement, et les urgences vitales seront toujours prises en charge. Pour les pathologies non graves, des délais dans la prise en charge sont à prévoir, et un tri renforcé sera effectué à l'arrivée des patients.
Le plan de déménagement impliquera 400 à 650 patients hospitalisés avec une surveillance médicale avant, pendant et après le processus. La logistique inclura la coordination avec la police et la Croix-Rouge, des convois sécurisés et des trajets prioritaires pour le transport des équipements et des patients.
Exigence de rapidité et système de triage
La mission du service des urgences est d'assurer l'accueil inconditionnel des patients à pathologie aiguë à toute heure. Cependant, l'afflux de patients utilisant les urgences pour des soins qui relèveraient normalement de la médecine générale pose un défi important. Pour y faire face, un système de triage est mis en place pour identifier rapidement les patients en détresse vitale et ceux qui peuvent attendre sans danger. L'objectif est de ne jamais fonctionner à pleine capacité afin de pouvoir faire face aux imprévus à toute heure, tout en offrant une prise en charge de qualité aux patients présentant des pathologies critiques. Un autre défi est de maintenir un environnement familier et accueillant dans cette grande structure de 4.000 m².
‘Treat first what kills first’
Sur le site des Viviers, quatre grandes salles de déchocage seront organisées pour accueillir les patients en détresse vitale, en suivant le principe du « Treat first what kills first » (traiter en premier ce qui tue en premier) pour optimiser la prise en charge en fonction de l’état de gravité d’un patient. Il s’agit de salles qui sont équipées afin de réaliser les premiers soins les plus urgents aux patients à pathologie aigue.
Parmi les nouveautés, un héliport ultra-moderne sera désormais accessible 24h/24, directement relié aux services des urgences, soins intensifs et centre de traitement des brûlés. Il accueillera rapidement les patients victimes d’infarctus, d’AVC ou de polytraumatismes. L’objectif ? Réduire au maximum l'intervalle médical libre (IML), c’est-à-dire le temps qui s’écoule entre l’appel d’urgence et la prise en charge médicale. Grâce au transport par hélicoptère, le délai entre l'appel et l'arrivée des patients sera considérablement réduit, en particulier pour ceux venant des zones rurales ou du nord de la France.
Meilleure gestion de l’espace et des flux de patients
Architecturalement, le nouveau service des urgences des Viviers est conçu pour améliorer la gestion des flux de patients. Les zones de soins sont organisées en circuits pour différentes urgences : pédiatriques, circuit debout, circuit trauma, circuit couché, circuit court (petites urgences), des zones de déchoquage offrant plus d'intimité et de confort, unité d’observation et des chambres privées. L'équipe médicale, composée de 58 médecins et de nombreux autres professionnels de santé, bénéficiera d'équipements modernes, dont des chariots d’urgence et de réanimation. La gestion des flux est également optimisée grâce à l'accueil des patients, qui attendent désormais dans des fauteuils confortables au lieu de rester allongés, comme c'était le cas auparavant.
En conclusion, le déménagement vers le site des Viviers vise à centraliser et améliorer les services d'urgences du Grand Hôpital de Charleroi, en offrant des soins de qualité tout en gérant efficacement les flux de patients et en maintenant la capacité de réponse aux urgences vitales.
Quand il ne faut pas aller aux urgences :
Pour des affections mineures telles que la grippe, une fièvre modérée, des brûlures légères, de l'insomnie, des douleurs diffuses, des problèmes chroniques, des pansements ou une blessure ancienne, il est préférable de consulter votre médecin généraliste, qui pourra mieux vous prendre en charge.
Quand il faut aller aux urgences :
Vous devriez vous rendre aux urgences en cas de fracture, de problèmes respiratoires, de brûlures graves, de fièvre élevée (à partir de 40°C), de perte de connaissance, ou encore si vous ressentez une oppression thoracique accompagnée de douleur dans le bras gauche ou le cou.
Qu’en est-il du Centre de Traitement des Brûlés ?
Actuellement situé à Loverval, le Centre déménagera le 16 novembre. Après sa fermeture le matin, il devrait être opérationnel dès l'après-midi sur le site des Viviers dans une unité flambant neuve comprenant dix chambres individuelles de type soins intensifs ou médium care. En fonction du taux d'occupation, les admissions ou petites chirurgies non urgentes pourraient être limitées les dernières semaines précédant le déménagement.